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Les
archives de Sophie Daout
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Vol.6 - No. 101
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Cannabis et adolescence ! " Non, le cannabis n'est pas une drogue douce, c'est une drogue lente ", écrit le Professeur Jean Costentin, neuropharmacologue à Rouen., auteur de Halte au cannabis La France compte près d'un million d'adeptes réguliers âgés de 16 à 30 ans. Et 300 000 gamins de 12 et 15 ans ont déjà tâté du " shit ". " Or, plus tôt l'essayer, c'est plus vite l'adopter et plus intensément se détériorer ", répète ce spécialiste, insistant sur le fait que le produit est aujourd'hui beaucoup plus puissant : " La teneur en principe actif, le THC, a presque décuplé au cours des trois dernières décennies. " Ce qu'ignorent trop souvent les parents, qui pour certains, ont tendance à banaliser l'échange de joint, se basant sur leur propre expérience d'anciens " fumeurs ". La toxicité du cannabis pour le psychisme revêt des formes très variées, a détaillé le Professeur Costentin. Perte de la motivation, troubles de l'attention et de la mémoire, à l'origine de sérieuses difficultés scolaires chez les consommateurs réguliers, effets désinhibiteurs susceptibles de libérer des comportements violents. Il y a aussi des effets paradoxaux sur l'anxiété. Au début calmant, voire même apaisant chez les jeunes en proie à des difficultés, le cannabis est pris comme une sorte d'automédication. " Puis la dépendance transforme ce confort nouveau en besoin ", avertit ce spécialiste. Avec, au bout du compte, une anxiété qui réapparaît, beaucoup plus intense qu'aux premiers temps, accompagnée d'une désocialisation. " Les jeunes nous disent, j'ai l'impression que ça me fait du bien, que ça diminue ma tristesse, mais ce n'est pas la vérité, analyse le Docteur Philippe Nuss, psychiatre à l'hôpital Saint-Antoine à Paris, qui reçoit de nombreux jeunes en difficulté. Certes, cela aide l'adolescent au début, c'est un facteur d'intégration. Mais dès qu'il fume régulièrement, il va faire partie d'un tout petit cercle où tout le monde pense pareil et se concentre autour de la quête exclusive du produit. " Tout en ayant l'impression de vivre des moments extraordinaires. " Et de surcroît le jeune va confondre tous les registres, angoisse, dépit, amertume, inconfort lié au manque, car le cannabis provoque une confusion généralisée ", poursuit le psychiatre. Or plus tôt le cerveau d'un jeune est exposé, plus le produit sera toxique car le système nerveux est en plein remaniement à cette phase de la vie. " Nous nous apercevons d'un certain nombre de phénomènes et de difficultés des élèves que les parents ne perçoivent pas forcément ", constate Monique Khayat, proviseur du lycée Paul-Bert. " Moi, c'est le fait de redoubler qui m'a aidée à comprendre que le cannabis c'était mauvais pour mon avenir ", reconnaît une lycéenne qui se dit consommatrice ccasionnelle. Mais un autre jeune argumente : " Nous sommes dans un rapport conflictuel avec les adultes, au lycée on nous fait la morale. On aurait besoin au contraire d'entendre qu'on n'est pas en tort et qu'on peut s'en sortir. Il faudrait aussi pouvoir rencontrer des intervenants qualifiés. Je l'ai fait et je m'en suis sorti, avec l'aide d'un psychiatre. " Les professeurs se sentent démunis. " Je suis révoltée car nous n'avons aucun outil pour agir ",dit l'une d'elles, tout en demandant que la prévention contre le cannabis soit au programme, au même titre que celle contre le sida. Le Professeur Roger Nordmann, président de la commission addictions de l'Académie nationale de médecine estime que " l'éducation à la santé devrait être une matière en soi ". Il plaide pour des campagnes de prévention dès la classe de 5ème. En Suède, où le temps consacré à l'éducation pour la santé est dix fois plus important, la consommation est infiniment plus faible : 2 % contre 22 % en France chez les 15-16 ans en 2003. Pour souligner la nocivité spécifique du cannabis en psychiatrie, les auteurs ont pris la précaution d'écarter l'influence propre d'autres facteurs susceptibles d'interférer aussi avec des prodromes psychotiques (autres drogues, antécédents psychiatriques, problématiques familiales). Et leurs conclusions sont sans appel contre " l'herbe " ou/et la résine de cannabis : " les jeunes en ayant déjà consommé (5,6 % de la population étudiée) présentent plus souvent des signes précurseurs de psychose ". Avec la constatation d'un parallèle entre l'importance de la consommation de cannabis et l'intensité de ces troubles confirmant la similitude alarmante de ce produit avec une substance toxique. Certes, des " prodromes psychotiques " ne sont pas forcément synonymes d'entrée dans la schizophrénie : " Il est évident que la symptomatologie psychotique se trouve plus répandue dans la population que les seuls cas de psychoses diagnostiquées ". Mais on est frappé par cette tendance du cannabis à " booster " l'apparition des traits psychotiques dans une population déjà vulnérable psychologiquement, les adolescents. Corollaire inquiétant de cette étude : " À cet âge sensible (vers 15 ans), l'usage du cannabis constitue un facteur de risque plus puissant pour une psychose de type schizophrénique qu'une exposition ultérieure à ce même produit ". Autrement dit, le message concret à transmettre aux jeunes est : " plus tôt vous y toucherez, et plus vous en souffrirez ". Par ailleurs, une étude récente semble montrer que le cannabis double le risque de cancer du testicule ! Rare dans la population générale, le cancer du testicule est cependant le cancer le plus fréquent chez les jeunes hommes de 15 à 35 ans. La consommation régulière de cannabis pendant l'adolescence multiplie par deux le risque de développer ce type de cancer... Il est en progression depuis quelques décennies. Depuis les années 50, le nombre de cas de cancers des testicules a augmenté de 3 à 5% par an dans de nombreux pays, et notamment en Europe. Parallèlement à cette progression, la consommation du cannabis a augmenté dans les mêmes proportions. Enfin, les testicules sont un des rares organes à présenter des récepteurs à la substance active du cannabis qui est le tétrahydrocannabinol (THC). C'est à partir de ces constats que des chercheurs ont souhaité explorer plus en avant cette relation entre cannabis et cancer du testicule. Ils ont simplement comparé deux groupes d'hommes, les uns en bonne santé, les autres atteints d'un cancer du testicule (370 hommes de 18 à 44 ans). Après avoir analysé leur consommation de drogue actuelle et passée, ils constatent que les fumeurs occasionnels de cannabis ont un risque de cancer du testicule augmenté de 70% par rapport aux non-fumeurs de cannabis. Quant à ceux qui en font usage régulièrement (au moins une fois par semaine depuis leur puberté), ils voient leur risque de développer un cancer du testicule multiplié par deux. Les auteurs précisent que cet accroissement du risque concerne uniquement les cancers du testicule de type non-séminome, ce sont les plus rares (40% des cancers du testicule), mais aussi les plus agressifs et ils concernent tout particulièrement les plus jeunes (entre 20 et 35 ans). Par opposition, les cancers séminomes surviennent plus tardivement, à partir de 35 ans et jusqu'à 60 ans. Rappelons que la consommation de cannabis (tout comme celle de tabac) entraîne des conséquences beaucoup plus marquées au cours de l'adolescence, c'est-à-dire sur des organismes fragiles et dont le développement n'est pas encore complètement terminé. Malheureusement, les dégâts de la cannabis ne se limitent pas au cancer du testicule. Le cannabis a d'autres effets sur l'appareil reproducteur masculin : baisse de la testostérone, infertilité, impuissance… Sophie Daout, le 21 mars 2009
Pour lire les témoignages
du forum et y participer, en voici l’adresse de notre site Internet :
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Vol.6 - No. 102
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Il y a deux semaines, vous en souvenez-vous ? je vous avais fait part de mes réactions après avoir vu le film " LOL ".
Je reçois régulièrement " La Lettre de la MILDT ". La MILDT que je cite souvent ici, est l'organe officiel de la lutte contre la drogue en France.
Or, dans cette lettre figure le texte que je vous présente aujourd'hui, publié par Christine Rouzaud-Danis-Bonvalet qui est chargée de méthodologie et de développement au Centre d'information régional sur les drogues et les dépendances (CIRDD) de Champagne - Ardenne,
Elle a, elle aussi assisté à la projection de LOL avec son fils adolescent..
Je n'avais pas lu son texte quand j'ai écrit le mien.
Mais nous avons eu toutes les deux les mêmes réactions, parfois même avec les mêmes mots.
Jugez-en plutôt !
Les messages contradictoires ont toujours des effets inattendus mais que l'on sait souvent prévisibles…
Pendant ces vacances scolaires, afin de vivre un moment de partage et de complicité avec mon fils, je suis allée au cinéma. A cela rien de particulier ni d'étrange mais qu'est- ce qu'une chargée de mission au CIRDD de Champagne Ardenne peut bien penser, pouvoir dire et comment peut-elle se justifier auprès de son jeune fils, tout juste entré dans l'adolescence, à la sortie de la projection du film " LOL " ?
Film interprété magnifiquement par Sophie Marceau et une bande de jeunes plus crédibles les uns que les autres ; jeunes lycéens en mal avec leurs familles, leurs études et en recherche d'absolu et d'amour. Bref, des adolescents citadins bien de nos jours, il me semble, mais appartenant tout de même à un milieu social que l'on peut qualifier de privilégié.
Une véritable chronique sociologique sur les comportements et sur les représentations que l'on pourrait avoir des jeunes, en quelque sorte la version 2009 de la Boum de Claude Pinoteau. Où est le problème et au fait y en a-t-il un ? Pendant près de 2 heures, que l'on ne voit pas passer, on regarde une joyeuse bande d'ados qui, répondant à tous les clichés, fument cigarette sur cigarette, sauf pendant les scènes où ils sont en classe …et celles où ils ont les deux mains occupées à boire de l'alcool entre autre … quand ce ne sont pas les parents qui fument du cannabis en pensant que " Dieu merci leurs enfants ne touchent pas à la drogue " puisque eux-mêmes sont contre, alors que ces jeunes peuvent par leurs consommations régulières donner des leçons en la matière à leurs aînés. Ces mêmes parents pouvant sur certains aspects relever de comportements d'adolescents " version senior ".
Bref, mon interrogation ne se situe pas sur ce plan qui relève de l'imaginaire et de la perception du scénariste et du réalisateur. Ce n'est pas cela qui en soit m'interroge car nous savons tous, que ce type de comportements et de consommations existent, mais d'entendre les paroles et observer les comportements de l'amant de la mère de la jeune héroïne interprétée par Sophie Marceau. En effet, tout cela serait bien banal si ce cher Monsieur n'avait comme profession celle de commissaire de police à la Brigade des Stupéfiants de Paris.Ce même commissaire venu faire une conférence au lycée devant les élèves et leurs parents leurs explique les effets nocifs du cannabis et l'impact sur le cerveau et sur le plan psychologique… Puis quelques heures plus tard, se retrouvant à table, il fume le pétard rituel des repas entre amis qui circulent, tout en précisant aux convives que : " le cannabis est sans effet tant qu'il est fumé occasionnellement par les jeunes entre eux. ".
Alors, quel message de prévention proposer, quel discours tenir, quelle position aborder quand des messages aussi forts sont contradictoires et s'annulent en banalisant la consommation des substances psychoactives, et ce au moment où l'Etat durcit sa politique par des signaux forts qui nous rappellent que cela reste des substances justement psychoactives dont certaines sont illicites ?.
Que dire à votre " ado " à la sortie du cinéma ? Que sa maman qui participe à la mise en place des stages de sensibilisation aux stupéfiants dans le cadre d'une alternative pénale ou dans la mise en place d'une charte régionale face aux dangers de la consommation de l'alcool dans les soirées étudiantes ou bien encore à la mise en place de l'Université de Champagne-Ardenne sans tabac, est totalement dépassée car tout ce qu'elle vous a appris, expliqué est à la fois faux et plus du tout dans le coup ? .
Pas crédible, has been ! Il y a fort à parier que les procureurs vont sans doute faire prochainement le plein d'inscrits dans leurs stages, puisque film déjà culte il y a, et banalisation aussi…
Je voudrais aussi rassurer mes collègues de l'interministérialité, dont ceux des stupéfiants. En effet tous ne tiennent pas le même discours et n'ont pas le même comportement.
Je voudrais aussi dire à ces jeunes qui viennent travailler auprès de nous au Cirdd en venant chercher des informations, de la documentation et de l'aide pour monter des projets de prévention que cela n'est qu'une belle histoire sortie de la tête du cinéaste qui pourtant s'est appliqué à nous dire à la fin du film que cela s'inspirait d'une histoire vraie, que c'est sa perception du monde de l'adolescence, de la famille mais que nous, et que d'autres jeunes peuvent souhaiter un autre monde où le rêve et le plaisir ne se conjuguent pas toujours avec le passage obligé de la consommation de substances psychoactives.
Egalement, je voudrais dire à ces adultes qui réalisent ces films et qui le font bien, de ne pas oublier qu'ils délivrent des messages forts à nos jeunes et à nous, alors il ne faut pas jouer avec le paradoxe, si séduisant soit-il !!
Christine Rouzaud est comme moi maman, ( même si dans mon cas, il vaudrait mieux dire grand-mère, mais maman aussi quand même !), et j'interviens comme elle, mais à une échelle moindre sur le terrain de la prévention des toxicomanies.
Et je suis heureuse que nos réactions soient si proches !
Sophie Daout, le 27 mars 2009
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Vol.6 - No. 103
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L'une de mes amies, Annick fait partie du Conseil d'administration de l'ANEP. Je ne connaissais pas cette association, qui s'occupe d'éducation prénatale. En fait, elle a pour but de " rassembler et de diffuser les connaissances scientifiques et psychologiques sur la vie prénatale et le lien mère-enfant-père pendant cette période, ce qui permet aux jeunes de se responsabiliser et aux futurs parents de donner à l'enfant qui se construit, les meilleurs éléments et les meilleurs conditions pour une formation optimale, base de la personne future ". (Article 2 des statuts.)
Se droguer, présente donc des risques accrus pour le fœtus :
A la naissance...
L'enfant peut présenter des symptômes de manque, tels que convulsions, tremblements, troubles respiratoires et cardiaques, nécessitant une prise en charge sérieuse.
Enfin, même si l'accouchement s'est bien déroulé et que le bébé est en bonne santé, les risques d'intoxication n'ont pas disparu pour autant car les drogues passent également dans le lait maternel…
Les risques pour la maman
La consommation de substances hallucinogènes, telles que le LSD ou l'ecstasy par exemple, peut entraîner une augmentation de la pression sanguine ou des problèmes d'hyper ventilation.
Et n'oubliez pas qu'en cas d'injections, le risque de contracter le virus du sida vient s'ajouter au tableau.
Mais surtout, la toxicomanie s'associe souvent à un mode de vie particulier (dénutrition, maltraitance, insomnies, consommation excessive de tabac et d'alcool, etc.) ainsi qu'à un défaut de suivi médical et psychologique, présentant un réel danger pour la santé du fœtus comme de la future maman.
Le tabac :
Fumer en attendant un bébé, c'est non seulement risqué pour la santé de la maman, mais aussi la sienne ! Les futures mamans mettent plus ou moins de temps à prendre réellement conscience de ce danger.
L'alcool :
C'est le type dominant de substance consommée pendant la grossesse. Pourquoi ? Premièrement, la femme ne sait pas nécessairement immédiatement qu'elle attend un enfant. Un couple qui souhaite concevoir un enfant peut prendre toutes les précautions nécessaires pour minimiser tout risque pour le bébé, ce n'est pas toujours le cas pour une grossesse inattendue. Deuxièmement, toutes les femmes qui ne sont pas suffisamment informées sur les précautions et les habitudes de vie saine à adopter enceinte
Les risques pour le fœtus :
Risques pour le bébé :
Être plus petit que la normale
Pour les femmes enceintes, même un petit verre de temps en temps est désormais à bannir ! A l'occasion d'un repas de fête par exemple, où les tentations sont plus fortes, optez plutôt pour un délicieux cocktail de jus de fruits, histoire de lier l'utile à l'agréable !
La marijuana
Une drogue dont les femmes enceintes abusent souvent est la marijuana. C'est la drogue la plus populaire après l'alcool. Même si la marijuana est considérée comme une drogue " douce ", elle peut avoir plusieurs conséquences sérieuses sur l'enfant. En fait, des études suggèrent que l'usage de la marijuana durant la grossesse peut ralentir la croissance fœtale et diminuer un peu la période de gestation (augmentant possiblement le risque d'accouchement t prématuré). Ces deux facteurs ont une sérieuse influence sur les chances que la mère ait un bébé plus petit que la normale à la naissance.
L'héroïne:
Effets sur la mère
Les troubles dans les règles ( aménorrhée ou oligoménorrhée), due à l'effet des opiacés, peut être à l'origine d'un retard de diagnostic de la grossesse. Cette situation rend difficile, lorsqu'elle est souhaitée, l'interruption volontaire de grossesse, et peut retarder le suivi obstétrical.
Effets sur le fœtus
Tous les opiacés traversent le placenta. Après une prise d'opiacés par la mère, les taux sanguins s'élèvent très rapidement chez le fœtus, ils décroissent beaucoup moins vite chez le fœtus que chez la mère. Le retard de croissance intra-utérin touche 30% des nouveau-nés. Il est autant lié à la malnutrition, au mode de vie, au tabagisme, qu'à la consommation d'héroïne
Chez le nouveau-né :
L'héroïne n'est pas tératogène, mais la prévalence d'une consommation excessive d'alcool dans cette population augmente le taux de malformations congénitales. Le poids de naissance des enfants est faible (2300 à 2600 grammes en moyenne), par pré maturité et (ou) hypotrophie fœtale. Le tabac en est le principal responsable.
Cocaïne et de crack
Au contraire de l'héroïne, la cocaïne a une grande toxicité pharmacologique au cours de la grossesse
Sur la mère
La consommation de cocaïne est associée à une fréquence accrue d'un certain nombre de pathologies très sévères:
Sur le fœtus et le nouveau-né :
Le taux de naissances prématurées est élevé chez les consommatrices de cocaïne ou de crack.
Prise en charge de la grossesse chez la femme usager de drogues
Le suivi psychologique: indispensable :
Sevrage et substitution
Prise en charge du nouveau-né
En résumé :
Sommaire des symptômes possibles dus à la consommation de drogues illégales pendant la grossesse
Femme Enceinte
Enfant dans le ventre de la mère
Sophie Daout, le 3 avril 2009
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Vol.6 - No. 104
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Je vous parle depuis longtemps de notre association " Pour une Jeunesse Sans Drogue ", née en 2000 du désir de parents de s'unir contre ce qu'ils considèrent comme une menace pour leurs enfants.
Voici comment nous nous définissons dans notre site Internet : " Notre association a pour but d'expliquer aux adolescents les dangers d'une dépendance à la drogue et de leur apprendre à pouvoir dire non.
Une prévention active est indispensable afin d'obtenir de vrais résultats. Il faut parler aux jeunes et les écouter jusque dans leur milieu scolaire pour éviter qu'ils ne se lancent dans l'aventure d'une consommation.
Il faut savoir que la consommation des stupéfiants a augmenté chez les jeunes et que la première expérimentation se fait de plus en plus tôt.
Nous sommes scandalisés par des campagnes de désinformation menées par les médias qui tendent à laisser croire aux adolescents que "fumer un joint est un acte sans gravité". Cette banalisation n'aide ni les parents, ni les éducateurs, ni surtout les jeunes eux-mêmes.
Sophie DAOUT ancienne conseillère d'orientation-psychologue, écrivain, intervient déjà dans de nombreux établissements scolaires .A la demande des chefs d'établissement, elle organise des séances d'information auprès des collégiens ou des étudiants.
Afin de pouvoir faire bénéficier un plus grand nombre d'enfants et faire passer le message à leurs parents, nous avons besoin de vous.
Ne restez pas passifs face à cette destruction de vos enfants, de nos enfants.
Comment nous aider:
Notre association a besoin de votre présence et de votre participation pour mener à bien ses différents objectifs et projets.
Nous vous offrons une écoute, une oreille attentive; Si vous avez besoin de vous confier, vous raconter, ou tout simplement d'aider les autres par des conseils tirés de votre propre expériences.
Inscrivez-vous dans notre forum et aidez-nous à le faire vivre.
Vous pouvez être certains (es) d'être lus (es). "Des associations comme la nôtre existent partout en France et se sont regroupées dans une fédération, la FNAPT dont je suis la Vice-Présidente depuis deux ans. Nous avons tous adopté une charte commune que je vous livre ici.
" Objectifs communs à toutes nos associations.ÉVITER LES RISQUES, C'EST D'ABORD EVITER LA CONSOMMATION 3 objectifs de prévention 1er objectif
Prévenir la consommation de drogues illicites et de tabac, prévenir aussi la consommation abusive d' alcool, en développant l'esprit critique et l'esprit d'analyse des jeunes, face à la banalisation des produits, en s'appuyant sur 2 leviers :
L'objectif est de montrer ce qui se cache derrière les drogues, où est l'arnaque, qui se faire avoir, qui se fait " plumer comme un pigeon ", qui risque de perdre sa liberté.
Ne pas banaliser, ne pas moraliser, ne pas valoriser les drogues, mais s'appuyer sur les découvertes les plus récentes de la science. Informer en se méfiant des pièges de la fascination, de l'incitation et de la moralisation.
Les aider à trouver les meilleurs arguments pour dire NON à une proposition de drogue, sans perdre la face par rapport aux copains.
Dans chaque cas, il ne s'agit pas de faire un catalogue des drogues, qui pourraient être incitatif, mais de débattre sur un certain nombre d'idées reçues, de " prêt à penser ", comme " le cannabis est une drogue douce ", " le cannabis est moins dangereux que le tabac ", " fumer un joint, c'est écolo ", " la drogue, c'est le bonheur assuré " etc.
2ème objectif
Appliquer le principe de précautions On ne sait pas à l'avance ce qui va advenir d'un jeune qui débute une consommation. Donc pas question pour nous de dire dans les classes : " si vous fumez un joint de temps en temps ce n'est pas grave, l'important est de gérer votre consommation ". Pourquoi ? Parce que dans les classes, on s'adresse généralement à 3 groupes d'élèves : les non-consommateurs, conformistes à la loi, les expérimentateurs, les consommateurs plus au moins réguliers.
Si le message est " fumer un joint ce n'est pas grave ", alors : le groupe de consommateurs va être renforcé dans sa consommation, les expérimentateurs vont recommencer, pour les non-consommateurs, la situation va être intenable, car ils vont être traités de ringards, de " blaireaux " par leurs copains…
Résultats probables :
3ème objectif
Impliquer élèves, parents et professeurs dans le processus de prévention, pour qu'ils deviennent acteurs de prévention.
Toutes nos associations désavouent les sectes qui, sous le couvert d'une action en faveur des toxicomanes, ne font que profiter de leur fragilité pour recruter des adeptes.
Même si nous sommes tous d'accord sur les objectifs, chaque association a son propre profil et ses propres méthodes.
Si vous voulez en savoir davantage, rendez-vous sur nos sites JSD et FNAPT et n'hésitez pas à vous inscrire dans notre forum et à y participer.
Adresse du SITE : JSD
Adresse du FORUM :
Site de la FNAPT : http://www.fnapt.org/
Sophie Daout, le 10 avril 2009
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Vol.6 - No. 105
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Aussi lisse qu'elle puisse paraître, toute vie a ses fêlures. Même les vies apparemment merveilleuses des artistes qui font la une des magazines ont leurs tragédies.
Or, qui me voit vivre aujourd'hui de l'extérieur, peut m'envier :
Mais ce bel équilibre apparent masque le fait que je suis dans une profonde désespérance et parfois une solitude totale.
Et pourtant si quelqu'un me posait la question : " Es-tu heureuse ? ", je crois bien que je répondrais " Oui ".
Et me revient en mémoire le joli poème de Paul Fort :
Le Bonheur
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite. Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite. Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite. De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite. Il a filé !
Paul FORT Oui, il est vraiment inutile de chercher le bonheur à l'extérieur, dans le pré ou sur les cornes du bélier.
Le bonheur ou plutôt l'aptitude à être heureux est en nous.
Sophie Daout, le 17 avril 2009
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Vol.6 - No. 106
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Voici un article paru dans le site de " Familles de France " concernant un nouveau jeu sur Internet.
Familles de France rappelle que cette norme PEGI, qui ne se veut qu'indicative est souvent incitative pour les jeunes. Elle devrait être beaucoup plus prise en compte par les acteurs liés aux jeux vidéo : les parents, premiers acheteurs des jeux de leurs enfants, les diffuseurs qui font trop souvent de la publicité pour ce jeu sur des supports destinés aux jeunes, les vendeurs qui ne devraient pas vendre ce jeu à des enfants mineurs.
Familles de France, qui a reconnu depuis longtemps l'importance du jeu pour la construction des jeunes et la détente de l'ensemble des êtres humains, s'interroge sur les valeurs douteuses portées par ce jeu depuis sa première version ".
Familles de France exige de l'Etat une vraie protection des jeunes ".
Voici la nature de l'avertissement trouvé sur le site officiel GTA :
Je suis donc allée sur Internet, afin d'en savoir plus sur ce nouveau jeu. Je suis entrée dans l'arsenal qui est tout à fait bien achalandé.
"GTA IV offre un arsenal varié, bien que réduit par rapport à ces prédécesseurs. Vous pourrez ainsi vous procurer du matériel en fouillant la ville ou tout simplement en vous rendant chez l'armurier.
Je me demande si pour des personnalités fragiles, la tentation n'est pas grande de fuir la vie et de se réfugier dans ce monde imaginaire où l'on est un héros invincible. Et quand il s'agit de revenir à la vraie vie, c'est difficile car les règles ne sont pas les mêmes, heureusement !
Alors, je ne sais pas s'il y a une relation ou non entre les jeux vidéos et ce genre d'événements dramatiques, mais à trop vivre par procuration, on risque en effet de confondre le virtuel avec la réalité
Sophie Daout, le 24 avril 2009
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Vol.6 - No. 107
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Dans la revue de presse du lundi 27 avril 2009 que m'envoie Google, je trouve un texte qui m'interpelle fortement et dont j'ai envie de vous faire partager l'essentiel. Il est intitulé : " Chasseur blanc, cœur noir ", et est signé de Eric de Nigaud.
" ….L'Afrique de tous les continents fut l'une de mes passions, c'est donc de son destin que je m'inquiète, car bien de puissants dans ce vaste monde oublient que c'est de là que nos ancêtres surviennent. Son histoire est toujours conflictuelle et son devenir bien trop aléatoire.
Les famines, les sécheresses, les criquets, les guérillas, la déforestation, le SIDA, la misère et la faim, l'immigration massive et le grand mal intemporel. L'Afrique s'enténèbre s'appauvrit, elle devient morte au Monde et ce spectre à nos frontières géographiques effraie toute l'Europe.
Avec un peu d'imagination pourtant ce continent offre les traits placides et massifs d'une bonne tête d'éléphant " !. Un éléphant sans défenses. Piqué dans sa corne (Ethiopie, Kenya, Egypte) par l'héroïne asiatique, touché dans son flanc ouest par la cocaïne Andine. L'Afrique est prise dans la seringue des trafiquants internationaux de stupéfiants. Déstabilisée aussi par les substances psychotropes, stimulants et dépresseurs, faux médicaments et remèdes sous dosés que prodiguent généreusement les laboratoires de la grande Europe….
De quoi abattre un éléphant " emblème magique et mythique " d'un pays aux mille provinces où la force et la beauté de l'animal s'apparentent tout simplement à la sagesse des Dieux.
C'est aujourd'hui une triste réalité. Sur les cinquante Etats du Continent, aucun n'échappe au Péril blanc qui bouleverse le monde de la drogue et interroge toute la société Africaine.
Chaque année nouvelle, voit le désastre grandir, aujourd'hui près de la moitié de l'héroïne saisie dans la CEE transite par l'Afrique !!
" Lady Cocaïne " est entrée en scène dans les années 1990 à la faveur de l'ouverture des lignes aériennes directes entre l'Amérique latine et le continent noir. Les barons de Medellin et d'ailleurs cherchant de nouvelle plate-forme pour mieux envahir son marché.
Le battage médiatique des Etats-Unis à laissé croire au monde entier qu'il était à la merci de la seule cocaïne dont les victimes sont avant tout et principalement Américaines.
La tragédie Libanaise, le désastre Palestinien, et les saisies importantes opérées dans les Balkans, ont instruit l'opinion sur les puissantes filières du Moyen Orient. Jusqu'à présent l'Afrique restait une TERRA-INCOGNITA dans la géographie mondiale de la drogue. Une fois encore oubliée mais pas pour longtemps !! Les trafiquants ont bien vitre compris que l'Afrique pouvait devenir l'Eldorado du commerce, un portefaix idéale pour inonder l'Europe à moindre frais.
Quelques statistiques évocatrices :
L'Afrique est en plus très perméables aux abus de toutes sortes, les législations sont trop souvent élastiques, la corruption, un Etat dans l'Etat, la gangrène des dirigeants à l'égard des faibles, en fait un terrain de prédilection, une " épine aiguille " sous le pied de l'Europe aussi terrifiante que l'Amérique latine sous la botte de l'oncle Sam…
" L'Afrique tombe massivement pour trafic de drogue ! " déclare Interpol .
Mais les stupéfiants ne font pas que transiter. Ils passent mais s'installent aussi. La population indigène toujours plus nombreuse, en totale désespérance s'adonne désormais à la cocaïne, à l'héroïne mélangée à l'alcool et aux médicaments frelatés, pilés dans les pilons des " Mama bon Dieu " de tous les faubourgs, et les médinas et autres quartiers insalubres qui entourent le cœur des grandes capitales. Un " voyage " de l'oubli et de la misère qui ne coûte pas cher. Les prix s'adaptent au climat dit-on le bas…. Rançon de cette démocratisation à l'Africaine, la qualité des drogues est souvent très inférieure aux doses écoulées en Occident, la toxicité s'en trouve accrue et les effets sur la santé publique déjà très précaire, sont désastreux.
C'est au tour de l'Afrique de subir cette dépendance. L'héroïne et la Cocaïne ont bien élu domicile avant qui sait, de prendre racine, compte tenu des conditions climatiques et agronomiques favorables aux cultures illicites, beaucoup plus rentables que les cultures vivrières traditionnelles, le mil, le sorgho, où le maïs.
Le fléau ne frappe pas au hasard. Jamais depuis les indépendances et la mondialisation, l'Afrique n'a paru aussi vulnérable. Les productions agricoles stagnent, l'activité industrielle recule, le continent ne compte plus que 6% à peine des échanges mondiaux. Avec son demi milliard d'habitants connus, l'Afrique dégage chaque année une richesse inférieure ou égale, pas mieux que la Belgique et ses 15 millions d'habitants. L'Afrique Noire apparaît comme la zone la plus endettée alors que l'effondrement du Prix des matières premières à cause de la crise mondiale, lui interdit de se procurer à satiété d'indispensables devises. Sa croissance démographique progresse au même rythme que la croissance économique (3% environ). Les villes gonflent à une allure frénétique avec leurs bidonvilles en plein développement exponentiel où éclatent en pleine lumière, la violence, la misère et l'ennuie.
L'Afrique est un continent jeune où les hommes et les femmes n'ont le plus souvent d'autres débouchés que le chômage ou l'exil, et cela vaut aussi pour les diplômés. La génération espérée de nouveaux chefs d'entreprise est encore au berceau. Les jeunesses Africaines sont condamnées au " no Futur " naguère en vogue dans les pays de l'occident.
Quel terrain plus favorable pour la drogue que ce continent noire en voie de " sous développement " oublié trop souvent des regards !
En proie à l'exode rurale et aux guerres tribales continuelles, les régions des grands lacs en guerre depuis 10 ans, on massacré 3 millions d'âmes dans un silence médiatique assourdissant, le Darfour n'en finit pas de brûler ses morts pour éviter les pires pandémies, le Rwanda et le Burundi ont tout simplement exécuté 1,5 millions d'âmes pour un conflit ethnique entre Hutu et Tutsi qui se sont déchaînés dans un bain de sang avec leur machettes pour se détruire alors que pendant des décennies elles avaient mélangé leurs noms, leurs familles et leurs sang.
" Un Africain sur 3 vit aujourd'hui en ville, et un sur 2 y vivra à la fin du siècle " annonçaient les économistes de la Banque Mondiale en 1986. En 2009 nous avons dépassé toutes leurs espérances. Le développement n'étant pas au rendez-vous, les conditions de vie se dégradent favorisant corruption, crimes de sang et insécurité. Dans ce contexte déplorable, le trafic de drogue attire par ses perspectives d'enrichissements rapide et facile. Peu à peu le cannabis traditionnel est remplacé par les drogues dures. Elle est un marché, un contre modèle de culture et le nerf de la guerre. Elle est le MAL qui fait du BIEN.
Une cible toute trouvée pour les trafiquants de la planète qui visent les zones les plus déshéritées, une cible idéale pour ce continent aux façades maritimes immenses non surveillées, aux aéroports passoires, aux salons d'honneur libres pour peu que l'on présente bien, aux douaniers toujours prêts à monnayer leur silence contre quelques devises étrangères...
L'Afrique d'aujourd'hui, trafique, consomme, blanchit. L'argent sale s'infiltre à travers les zones francs. Une économie souterraine se met en place, une véritable économie maffieuse ou se mélange la " narco monnaie ", les jetons de casino, les fuites de capitaux, les règlements de compte, les réseaux de prostitution intra et Internet, les pistes de l'Ivoire, les armes à bon compte, les guichets opaques des banques, l'affairisme, les protections politiques, jusqu'à ses propres enfants qu'elle transforme en autant de sanguinaires pour autant de guerres sans motifs hommes femmes légitimes et assassins tous réunis sous le même drapeau l'ARGENT.
Autrefois, l'éléphant vénéré était comme le bison pour les indiens d'Amérique. C'était le symbole de la liberté et la survie des peuples. La peau et la viande pour nourrir, le reste pour soigner " un trésor de vie ". Aujourd'hui tragiquement le massacre de ses grands animaux est consommé et l'Afrique à toujours faim. Aidons-là !
Je trouve ce texte à la fois très beau, très réaliste et très inquiétant. Et au-delà des problèmes de l'Afrique, il m'inspire quelques réflexions. Car il est vrai que tout est lié, et que nous sommes tous ensemble sur notre planète Terre (Taire !!), embarqués dans les mêmes problèmes. On ne peut pas séparer la faim et la misère dans le monde, du remplacement des cultures vivrières par d'autres qui rapportent bien davantage. On ne peut pas à la fois faire de l'argent une valeur maîtresse et tenter de sauver les individus. Le plus petit dealer, comme le consommateur de drogues, participent au développement du marché et à l'enrichissement des narcotrafiquants. Il ne faut pas sans cesse chercher des coupables en refusant de voir notre responsabilité individuelle. Et on ne peut pas toujours s'en remettre aux autres, (les voisins, les gouvernements, les pays voisins…), pour trouver des solutions. Nous sommes TOUS concernés et c'est notre problème à TOUS. C'est du moins ainsi que je situe ma propre action.
Sophie Daout, le 1er mai 2009
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Vol.6 - No. 108
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C'est encore un article paru dans " Familles de France " qui m'interpelle aujourd'hui.
Maintenant il s'agit dun autre jeu sur Internet "Second Life", qui est ainsi présenté dans sa publicité:
Actuellement, plusieurs millions de joueurs résident déjà dans l'univers de Second Life. L'aspect social est prédominant dans ce jeu. Contrairement à d'autres jeux massivement multijoueurs, il n'y a pas de quêtes, pas de combats contre l'environnement... Les combats entre joueurs sont permis dans certaines zones, mais ne sont pas obligatoires pour progresser dans le jeu.
Le passage à un modèle gratuit (une option payante existe toujours) a beaucoup contribué à la popularité de Second Life, mais ce sont avant tout certaines particularités du jeu qui expliquent son succès actuel.
Notamment, la totale liberté laissée aux résidents de Second Life. En effet, la quasi-totalité du monde virtuel est directement produite par les joueurs, et ce sont eux qui font évoluer leur propre univers.
Second Life se démarque aussi par son économie. L'absence des paliers de progression rencontrés habituellement dans les Mmorpg incite les joueurs à considérer la création et l'accumulation de richesses ainsi que la consommation comme des buts en soi. D'autre part, la monnaie interne du jeu est convertible en dollars. Il n'en fallait pas plus pour que de grandes marques comme Adidas, Dior, Toyota tombent amoureuses de ce nouveau paradis consumériste...
Au-delà du phénomène de société qu'est en train de devenir Second Life, ce "jeu" semble assurément capable de satisfaire différents types de publics. Certains seront attirés par les possibilités infinies en termes de jeux de rôles. D'autres par les interactions sociales permises par un univers rassemblant déjà plus de 9 millions de personnes. D'autres par l'appât du gain ou la recherche d'une vitrine pour promouvoir leurs créations. L'avenir dira quelles attentes Second Life peut combler, ou pas."
Second life, édité par Linden Lab, est un programme informatique qui a permis la naissance d'une communauté qui s'accroît de façon exponentielle puisque l'on comptait en mai 2007 environ six millions de joueurs inscrits. La France fournirait le deuxième groupe de joueurs après les Etats-Unis.
La majeure partie de l'univers virtuel est créée par les joueurs eux-mêmes qui peuvent acquérir et créer du contenu (des casinos, des armes, du tabac…). Les achats entre joueurs se font grâce à une monnaie virtuelle qui est échangeable contre de l'argent réel. C'est pourquoi Second Life est présenté par les médias comme un moyen de jouer en gagnant de l'argent ou encore de visiter un univers magique et vivre une seconde vie virtuelle".
Néanmoins, en parcourant le monde de Second Life, on s'aperçoit rapidement que la "réalité" de cet univers est bien différente.
Ainsi de véritables photos et vidéos pornographiques en libre accès placardent certaines régions. Les utilisateurs ont la possibilité de mimer des rapports sexuels, allant même jusqu'à des scènes de viol, de bondage, de zoophilie et de scatophilie. Des passerelles entre l'univers virtuel et des sites internet de pornographie permettent à l'utilisateur d'être redirigé rapidement.
Je rejoins "Familles de France" quand on y dit qu'on ne peut accepter que la publicité pour le tabac, l'alcool ou la drogue ne subisse aucune restriction légale, de même que l'utilisation des machines à sous virtuelles, des jeux de loto et de loterie.
Il est certain que s'adressant à des adultes responsables, ce jeu peut paraître intéressant, même si ses dérives peuvent poser des problèmes éthiques. Mais des enfants ou des adolescents peuvent aussi avoir accès au site sans limite, et alors la question devient plus importante.
Je rejoins "Familles de France" qui réclame des mesures techniques efficaces de protection afin que des contrôles soient mis en place pour empêcher l'accès à ce site par les mineurs. Sophie Daout, le 8 mai 2009
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Vol.6 - No. 109
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J’ai été invitée à participer au pied levé, mercredi dernier13 mai, à une émission de télévision intitulée « C dans l’air ». Le thème choisi était : « Faut-il légaliser le cannabis ? ». J’avoue que j’ai un peu hésité avant de répondre favorablement, et ce, pour plusieurs raisons.
J’ai donc un moment balancé. Et puis je me suis dit que puisque, pour une fois une association avait été invitée, je n’avais pas le droit de me défiler.
Pour la dixième année consécutive, les partisans de la légalisation du cannabis ont manifesté, samedi 9 mai 2009, de part le monde en faveur de cette cause. A Paris, où le rendez-vous avait lieu place de la Bastille, à l’initiative du Car si, en France, 12 millions de personnes déclarent avoir déjà expérimentés cette drogue douce, 1,2 million être des fumeurs réguliers (au moins dix fois par mois) et 550 000 des consommateurs quotidiens, le sujet du cannabis anime peu les débats de la classe politique, à la différence d’autres pays.
Aux Etats-Unis, notamment, en ces temps de crise, un parlementaire californien, Tom Ammianoa, a déposé, fin février, une proposition de loi afin de taxer la culture, l’achat et la vente de cette drogue douce. Selon lui, une taxe de 50 dollars par once, soit environ 30 grammes, permettrait à la Californie de récolter plus d’un milliard de dollars d’impôt par an, et ce, alors que l’Etat souffre d’un déficit de 20 milliards de dollars.
Légaliser et taxer la marijuana ? Le gouverneur de Californie, Arnold Schwarzenegger, personnellement opposé à la légalisation, a toutefois estimé qu’il "est grand temps d’avoir un débat (sur cette question). Et je crois que nous devons étudier très attentivement les exemples de légalisation de la marijuana et des drogues dans d’autres pays, et de voir s’ils sont heureux avec cette décision", a-t-il souligné.
Aux Pays-Bas, face aux nuisances générées par le tourisme de la drogue, les autorités de la province de Limbourg et des communes néerlandaises concernées ont décidé, mardi 13 mai, de prendre toute une série de mesures restrictives concernant l’accès aux Coffee shops. Chaque année, dans cette région, quatre millions d’étrangers viendraient y acheter du cannabis »
Le débat a été intéressant. La question m’a été posée d’emblée: étais-je ou non, pour la légalisation du cannabis ? A priori et de par mon engagement personnel, je ne peux pas être POUR la mise à disposition des enfants et des ados d’un produit qui leur fait du mal.
Y ai-je réussi ?
Je serais tentée de le penser si j’en crois la colère des consommateurs de cannabis dans leurs blogs, se demandant ce que je venais faire là !
Vous pourrez vous en faire une idée à votre tour en voyant l’émission sur Internet :
Alors, qu’en pensez-vous ?
« Sophie Daout, le 15 mai 2009
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Vol.6 - No. 110
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Suite d’un passage à la télé
La semaine dernière, je vous parlais de mon passage à la télé. Je vous ai expliqué la point de vue que j’avais souhaité y faire entendre, celui des parents et des associations.
Mon correspondant :
« Bonjour,
Moi, je ne fume pas depuis 4 ans mais depuis 20 ans et je vais bien, personne autour de moi n'est conscient du nombre de "pétards" que j'ai pu fumer. Tout le monde se dit que je suis quelqu'un de "bien" et souvent je me dis que s‘ils étaient au courant du tiers ils me considèreraient comme un "toxicomane", comme vous d'ailleurs.
Moi, je n'ai jamais trop parlé, ni imposé mon point de vue sur ce sujet car je pense que de trop en parler dans les médias ou avec les gens, banalise le sujet. En effet, quand j'ai commencé à fumer, il y 20 ans, je ne connaissais même pas l'existence du "shit". Alors qu'aujourd'hui, les gamins de 10 ans savent ce qu'est un joint. A l'époque, la télé, les enfants la regardaient moins!!! et la télé diffusait moins de série policière et donc qui dit policière dit violente (prostitution, drogues, trafic, escroc, flic corrompu,....) et ce, à toutes heures de la journée!!! Apparemment ça ne choque personnes. Ah c'est vrai, aujourd'hui pour ne pas s'occuper des gamins ou qu'ils se taisent, les parents les mettent devant la télé, super l'éducation !
De plus, le problème de fond c'est la différence de réaction par rapport aux produits psychotropes et non "drogues" des différents consommateurs.
Mon expérience et mes rencontres m'ont permis de me rendre compte du comportement des gens face à la "défonce". Et ce qui est sur, c'est qu'une personne qui est normale n'a pas de problème avec la consommation de cannabis pas comme avec l'héroïne.
Par contre j'ai un pote dépressif qui à fait une TS suite à la consommation de cannabis et d'alcool mais il était déjà pas bien dans sa tête.
Aujourd'hui, ça lui arrive encore de boire et de fumer et il n'a plus de problème dépressif, bizarre!!! non, je ne pense pas, depuis sa TS, il a rencontré quelqu'un et il a compris qu'il était homosexuel. Maintenant tout va bien pour lui!!! et j'en ai d'autre dans mon escarcelle.
Pour en revenir à mon cas, ma mère m'a enlevé à mon père pour mes 3 ans, j'ai vécu avec elle jusqu'à mes 12 ans, date à laquelle elle a eu un accident de voiture dans lequel, elle a perdu la vie à 32 ans. Bon début déjà... Ma mère avant de mourir, s'était remariée avec mon beau-père qui m'a gardé jusqu'à l'age de 18 ans. La, éducation stricte, claques à gogo, deux trois coup de poing en 6 ans. un CAP-BEP en poche, ayant déjà commencé à fumer à l'age de 14 ans. puis Accusé de vol d'argent, je quitte la maison de mon beau-père et je continue mes études Brevet de technicien en internat(alcool-shit à gogo), je me fais héberger en famille d'accueil le week-end, normal quoi(18-20ans). A cette époque je fume plus de 20 à 25 joints par jour plus alcool en parallèle (témoin à l'appui). Avec ce diplôme en poche(meilleurs note en mécanique) commence la vie active, je trouve un emploi, puis je connais le chômage. 4 à 5 mois de chômage, qui dit chômage, dit temps libre, donc défonce alcool pétard. Je me cherche une formation BTS pour accéder au bureau d'études. Diplôme en poche, retour dans la vie active, travail, fumette, alcool, rythme mes jours et mes nuits pendant 2 ans. Puis recherche d'un meilleur travail, donc départ sur paris, là je diminue l'alcool car pour le permis c'est chaud. Mais je fume toujours quotidiennement. je me fais une expérience dans différentes entreprises, je pose ma démission régulièrement pour trouver un poste avec plus de responsabilité. et aujourd'hui je suis ingénieur bureau d'études.
voila un petit aperçu de ma vie. Je dois partir désolé, mais mon fils se réveille...
Par contre, j'ai toujours eu des objectifs. J'ai toujours voulu réussir ma vie.
Ma réponse
Merci pour ton message,
Donc, en conclusion, nous ne sommes pas égaux devant les drogues. Mais comment savoir qui deviendra alcoolique et qui pourra consommer un verre de vin sans pour autant être obligé de continuer jusqu'à en rouler sur la table? Comment savoir qui pourra fumer ses pétards en conservant une vie normale et qui présentera des troubles de la personnalité, voire même des troubles psychiatriques par exemple?
Alors parmi les ados qui veulent tenter ces expériences là, combien verront leur vie bousillée par ces produits ou d'autres encore?
Alors oui, tu " ne vois que des témoignages de personnes dans la détresse" dans ce forum, car c'est notre quotidien. Oui, je soutiens au jour le jour, des familles détruites à cause de la consommation d'un enfant.
Je pourrais t'emmener avec moi dans une séance de prévention. Que dirais-tu si comme moi ,tu entendais un enfant de CM2 me dire: "Moi je fume quelques pétards de temps à autre et je ne vois pas pourquoi j'arrêterais puisque j'aime ça et que je ne suis pas dépendant". Il avait 10 ans 1/2, et trois autres copains dans sa classe fumaient avec lui! Depuis, il est entré au collège et en sixième, cette année, et les ennuis ont déjà commencé.
Que dirais-tu? Je n'invente rien, crois-moi et des personnes présentes dont le maître de la classe peuvent en témoigner!
Encore une fois, que les fumeurs de cannabis se rassurent, je n'ai rien à leur dire quant à leur conso. Ce n'est pas MON problème, mais LE LEUR. Cependant quand ils déploient leur bannière de " Moi, je suis un consommateur HEUREUX et vive le shit", ils ne se tendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire aux ados qui se sentent invincibles, c'est le propre de cet âge.
Je crois qu'ils devraient au contraire nous aider à protéger les ados et les enfants de ce pays et nous aider dans nos campagnes de prévention.
Qu'en penses-tu?
Mon correspondant
Je n'ai jamais dit qu'il fallait fumer et surtout pas quand on est jeune.
Ma réponse :
Quand je dis: " Cependant quand ils déploient leur bannière de " Moi, je suis un consommateur HEUREUX et vive le shit", ils ne se tendent pas compte du mal qu'ils peuvent faire aux ados",
je ne parle pas de toi, mais en général!
Quand je dis: " qu'ils devraient au contraire nous aider à protéger les ados et les enfants de ce pays et nous aider dans nos campagnes de prévention",
là, oui, je m'adresse à toi en particulier...et aux autres en général!
Quand tu écris:
là, c'et toi que vas un peu vite.
Dans les histoires que nous connaissons, ce n'est pas ainsi que se passent les choses.
Et quand tu dis:
Là, tu es carrément à côté de la plaque et tu sous-estimes nettement le rôle des groupes des pairs!
Mais si seulement tu pouvais avoir raison!
Voilà les discussions qui naissent autour d’une émission de télé..
Votre opinion nous intéresse ! |
Vol.6 - No. 111
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Un article signé Léna Mauger etparu dans l’hebdomadaire « Elle », nous éclaire sur un problème lié à la drogue et sur un nouveau métier, celui de « nourrice ».
Voici cet article qui m’a fort intéressée.
Le café est à peine servi, Katarina court vérifier que le loquet de la porte est bien fermé. Puis elle s’approche de la fenêtre et scrute les barres d’immeubles. « J’ai peur qu’ils me tombent dessus, qu’ils viennent se venger », chuchote-t-elle. Katarina est une « nourrice ». Pendant deux ans, elle n’a pas gardé d’enfants, mais la drogue de la cité. Cette mère de famille est une petite main du trafic de stupéfiants, comme des centaines d’autres femmes en France, selon des sources policières. Ces gardiennes pas comme les autres vivent dans des cités ou dans des zones pavillonnaires. Cannabis, cocaïne, héroïne... c’est dans leurs appartements que les dealers stockent la came. Ils choisissent des femmes discrètes, n’attirant pas l’attention de la police. Et suffisamment fragiles et sensibles à leurs menaces pour respecter la loi du silence. Selon le journaliste Jérôme Pierrat, spécialiste des trafics de drogue et des réseaux mafieux , la nourrice type est une femme « entre 30 et 40 ans, mère célibataire, au profil social et/ou psychologique cabossé ».
Mehdi apporte d’abord le matos lui-même, puis il ne prend plus la peine de venir. Il envoie ses hommes de main, des dealers de 17, 18, 25 ans pour les plus âgés. La drogue s’entasse dans la chambre de Katarina. Les trafiquants en verrouillent la porte et lui en interdisent l’accès. « Pour ta sécurité », tranchent-ils. Ils font aussi un double des clés de chez elle. L’odeur de l’herbe imprègne l’appartement. « Mon ex s’est servi de moi, lance Katarina. Même si on a eu une histoire, pour lui, c’était tout bénef. Il avait une planque pour sa came et, en plus, il se tapait la fille... » Sa main gauche, posée sur son genou, se crispe. Son joli visage se durcit. « Ici, il vaut mieux avoir les dealers de son côté, ça évite les vols et les agressions. Leur dire non, c’était me les mettre à dos.
Katarina met du temps à réaliser qu’elle n’est qu’une amie de circonstance. Pendant deux ans, elle boit et fume avec les amis de Mehdi. Ils peuvent être jusqu’à quinze dans son salon, devant des boîtes vides de pizzas parsemées de mégots. Parfois, elle explose : elle voudrait être tranquille, s’occuper de ses enfants, disposer de sa maison... Pour la calmer, ils sortent, mais reviennent vite. L’appartement est leur planque et, elle, une simple gardienne. Katarina vit dans la peur qu’ils ne lèvent la main sur elle ou sur ses enfants. Quand ils ont trop bu, trop fumé, ils sont capables de tout. Un soir, ils vont trop loin... Deux baraques de 17 ans la tabassent sous les yeux de son fils. Ces jeunes l’accusent d’avoir volé du shit. Elle jure qu’elle n’a pas touché à ces sacs, crie, supplie. Ils font la sourde oreille et s’acharnent sur elle. Amochée, terrorisée, elle reste une semaine cloîtrée chez elle.
Cette mince frontière entre victime et complice révèle la complexité du trafic de drogue, devenu une économie non plus parallèle mais bien réelle dans certaines cités. « Tout le monde trempe dans le business ici, raconte Katarina. Le gamin de 14 ans, il fait le guetteur pour 30 à 50 € la journée. Son grand frère est dedans, son cousin aussi... Moi, j’ai fini par parler. Mais qui vient m’aider aujourd’hui ? Je suis toujours aussi seule. » Katarina avoue que, certains jours, elle est prête à retomber. Pour la protection. Et l’argent. « Je ne veux pas que mes enfants ne mangent que des patates », se justifie-t-elle.
Sophie Daout, le 29 mai 2009
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Vol.6 - No. 112
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J’avais promis de vous livrer l’ensemble de mes réflexions sur le bonheur après ma causerie d’une demi-heure avec le public.
C’est chose faite depuis hier, alors voilà mon texte :
Je m’appelle Sophie Daoût, et je suis une femme ordinaire.
Ne vous attendez pas à ce que j’apporte une réponse métaphysique ou philosophique à la question posée. Je ne vous apporterai que les réflexions ordinaires de quelqu’un à qui l’on a demandé de réfléchir sur un thème donné, ici le bonheur.
D'autres comme Kant condamnent la recherche du bonheur (comme s'opposant à la morale) ou comme Nietzsche la critiquent comme une fuite devant le tragique de la réalité, lui préférant l'expérience de la joie.
En psychanalyse : Après 1920, Freud propose une vue pessimiste dans laquelle le bonheur est définitivement inaccessible et Lacan parle surtout du manque. Mais les psychologues modernes comme Reich, Jung, Perls, Fromm ou Maslow affirment au contraire que le bonheur est le sentiment naturel qu'éprouve la psyché humaine lorsqu'elle s'épanouit d'une manière intégrée, ce qui suppose une forme de culture fondée sur l'amour et l'être plutôt que sur la peur et l'avoir.
Le bonheur est parfois aussi un objectif politique : dans la Déclaration d'indépendance des États-Unis d'Amérique de 1776 on lit : "Nous tenons pour évidentes pour elles-mêmes les vérités suivantes : tous les hommes sont créés égaux ; ils sont doués par le Créateur de certains droits inaliénables ; parmi ces droits se trouvent la vie, la liberté et la recherche du bonheur. Les gouvernements sont établis parmi les hommes pour garantir ces droits, et leur juste pouvoir émane du consentement des gouvernés. Toutes les fois qu'une forme de gouvernement devient destructive de ce but, le peuple a le droit de la changer ou de l'abolir et d'établir un nouveau gouvernement, en le fondant sur les principes et en l'organisant en la forme qui lui paraîtront les plus propres à lui donner la sûreté et le bonheur."
En Europe, la notion semble avoir été exprimée pour la première fois sous la Révolution française par Saint-Just avec sa célèbre phrase de 1794, "le bonheur est une idée neuve en Europe."
L'idée de bonheur est revenue sur le devant de la scène politique dans les pays développés à la fin des années 1960, alors que la croissance économique, l'équipement des foyers, l'apparition de la société de loisirs semblait devoir répondre aux attentes de tous les citoyens. Un courant politique critique s'est développé autours de cette question, affirmant que la croissance économique et matérielle ne pouvait suffire à elle seule à apporter le bonheur.
Un psychologue britannique Adrian White, de l'université de Leicester, a établi en 2007 une "carte mondiale du bonheur" basée sur cinq critères : santé, richesse, éducation, identité nationale, beauté des paysages. En 2008, c'est le Danemark qui arrive en tête du classement.
Selon le quotidien français Libération, "La France a beau afficher d'excellents résultats dans toutes les catégories, elle ne se classe qu'en 62e position »
"Les chercheurs sont unanimes : une hausse des revenus n'augmente pas nécessairement le bonheur.", rapporte Libération en 2008.
L'égalité. "Toutes les études montrent à quel point les inégalités sont un facteur d'insatisfaction", relève en 2008 Toger Seidenfaden, rédacteur en chef du quotidien danois Politiken. Le Danemark, premier du classement 2008, est ainsi l'une des sociétés les plus égalitaires du monde.
Le Bonheur
Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite, cours-y vite. Le bonheur est dans le pré. Cours-y vite. Il va filer.
Si tu veux le rattraper, cours-y vite, cours-y vite. Si tu veux le rattraper, cours-y vite. Il va filer.
Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite, cours-y vite. Dans l'ache et le serpolet, cours-y vite. Il va filer.
Sur les cornes du bélier, cours-y vite, cours-y vite. Sur les cornes du bélier, cours-y vite. Il va filer.
Sur le flot du sourcelet, cours-y vite, cours-y vite. Sur le flot du sourcelet, cours-y vite. Il va filer.
De pommier en cerisier, cours-y vite, cours-y vite. De pommier en cerisier, cours-y vite. Il va filer.
Saute par-dessus la haie, cours-y vite, cours-y vite. Saute par-dessus la haie, cours-y vite.
De ce poème, je comprends qu’il est vraiment inutile de chercher le bonheur à l’extérieur, dans le pré ou sur les cornes du bélier.
Un humoriste a dit que si l’on construisait la maison du bonheur, il faudrait commencer par la salle d’attente. J’ai, dans un journal féminin, trouvé quelques conseils pour trouver les clés permettant d’ouvrir la porte de cette maison du bonheur et je suis assez d’accord avec la journaliste, Isabelle Delaleu.
Aussi lisse qu’elle puisse paraître, toute vie a ses fêlures. Même les vies apparemment merveilleuses des artistes qui font la une des magazines ont leurs tragédies.
Ma propre vie en est une belle illustration.
En effet, j’ai eu tout ce dont je rêvais: à 20 ans un mari que j’aimais, deux adorables garçons, un métier que j’avais choisi et dans lequel j’excellais, celui de professeur. Le mari, c’était pour la vie, et mes enfants seraient formidables et grandiraient bien puisque je les aimais tant !
Qui me voit vivre aujourd’hui de l’extérieur, peut m’envier.
J’habite une région de rêve dans laquelle tous les Français voudraient résider, dans une jolie maison. Je suis toujours, 36 ans après, avec cet homme que j’aime et avec lequel je m’entends bien. J’ai une bonne santé, et bien qu’aujourd’hui en retraite, je suis encore très active. Je fais du sport, je suis entourée d’amis, je voyage, je m’investis dans des actions qui m’engagent et me plaisent. Après l’accueil aux démunis, l’alphabétisation des femmes étrangères, c’est ma lutte contre la drogue qui occupe beaucoup de mon temps.
Mais ce bel équilibre apparent masque le fait que je suis parfois dans une profonde désespérance et dans une solitude totale. Aussi, pour certains, ma vie est une horreur: comment peut-on survivre en effet à cette violence incroyable que constitue la mort de l’un de ses enfants, et à fortiori la mort de deux ? Souvent on me dit : « Tu es très forte, je t’admire ! Je ne sais pas comment tu fais ! » Ah que non, ne m’admirez surtout pas, je ne fais que ce que je peux, et parfois, je vous l’assure, c’est bien peu, et je ne suis pas forte du tout ! Je n’ai pas le choix, c’est tout !
Et pourtant si quelqu’un me posait la question : « Es-tu heureuse ? », je crois bien que je répondrais « Oui ».
Alors qu’est-ce donc que le bonheur dont je parle ici ? Et pour répondre à la question qui m’est posée, précédente, comment puis-je encore être heureuse ?
Cette bienveillance vis à vis de moi-même me rend aussi plus tolérante envers les autres. J’accepte que mes proches soient parfois de mauvaise humeur ou en colère. Ce qu’ils expriment ne m’est pas destiné, mais leur appartient. Inutile de me culpabiliser donc ! Il suffit parfois d’un peu d’attention ou de gentillesse pour que s’évanouissent ces humeurs maussades.
Souvent bonheur rime avec sagesse :
Bonheur : sensation de bien-être qui peut conduire à l'imprudence. Il faut savoir le reconnaître quand on le tient, et ne pas vouloir toujours plus. Si vous nagez dans le bonheur, soyez prudent, restez là où vous avez pied. [Marc Escayrol]
C’est aussi faire confiance à la vie. Faire confiance aux autres, pas une confiance imbécile à tout le monde, mais aimer ses amis.
C’est être en accord avec soi-même.
C’est enfin accepter ce qui est incontournable, puisqu’on n’y peut rien. Il faut faire avec, alors il est inutile de se rebeller et de gaspiller son énergie.
Et si c’était cela, la clé du bonheur ? Sophie Daout, le 5 juin 2009
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Vol.6 - No. 113
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J’ai voulu aujourd’hui dans ma chronique reparler du cas de Richard Gasquet.
Richard Gasquet est un espoir du tennis français, qui n’a pas pu cette année disputer le tournoi de Roland Garros.
Un article de journal satirique daté du 12 mai et signé Jean Berthelot de La Glétais, commente l’événement Gasquet:
Trop tôt surnommé le « Mozart du tennis », Richard Gasquet n’a jamais vraiment confirmé ses belles dispositions et son contrôle positif à la cocaïne sonne comme une fin de carrière avant l’heure.
Aurait-il, pour autant, cédé aux pires des sirènes ? Ses proches en doutent, à l’image de Fabrice Santoro :
Quelle que soit la durée de sa suspension, dont on voit mal comment elle pourrait ne pas être de deux ans au moins, Richard Gasquet peut-il ressortir indemne de cette affaire ? Son image, à tout le moins, devrait en sortir considérablement ternie.
La cocaïne est souvent présente dans le sport et dans le tennis donc aussi. Comme le précise le docteur Jean-Pierre de Mondenard, Médecin du sport et spécialiste de la lutte antidopage :
… Au-delà même de l’amélioration des performances physiques, elle peut avoir plusieurs effets : elle donne d’abord le sentiment d’être imbattable, d’être le plus fort. Dans le tennis en particulier, elle permet de lutter contre les agressions émotionnelles, qui influent tant sur les joueurs, et elle empêche notamment le syndrome bien connu du « petit bras ».
….
Quant à la stratégie de défense de Gasquet, « Le taux auquel il a été contrôlé, plus de trois fois la limite autorisée, ne peut être la conséquence d’un dopage à son insu. En revanche, il me semble qu’il tente d’exploiter une faille dans la lutte antidopage : certains produits, comme l’EPO ou les anabolisants, sont interdits en compétition comme hors compétition. Mais d’autres, comme la cocaïne, sont, eux, interdits uniquement durant la compétition. Or cette drogue peut être décelée jusqu’à 72 heures après sa prise. Gasquet ayant été contrôlé le 28 mars, et le tournoi de Miami ayant débuté le 25, il peut arguer avoir pris de la cocaïne avant d’avoir été en période de compétition, mais je doute que cette défense fonctionne.
Dans mon dernier livre sur le sujet, « Jamais douces , les drogues », j’ai écrit tout un chapitre sur le dopage. Il est dommage que l’image du sport soit ternie par la drogue, et que les espoirs de Gasquet s’envolent pour avoir cru dans les promesses de « La menteuse » !
Sophie Daout, le 12 juin 2009
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Vol.6 - No. 114
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Colloque sur les drogues
J’étais invitée le mardi 16 juin à un colloque sur le thème suivant :
Des parlementaires, des médecins, des représentants de la MILDT, la Mission Interministérielle de la lutte contre les drogues et les toxicomanies, dont j’ai parfois parlé ici, des enseignants, et des représentants d’associations étaient présents.
Dans les trois tables rondes se sont exprimées des sommités en la matière, chacun se présentant et proposant ses idées, avant de donner la parole à la salle.
Sur le thème de la prévention, la question posée était « Quel public, quel moment ? ».
Je connaissais personnellement ou pour les avoir déjà entendus, la plupart des intervenants. Il y avait jean Costentin, avec lequel j’ai fait une émission de télé, et aussi une conférence à deux voix, la sienne et le mienne. Professeur de pharmacologie à la faculté de Rouen, il est en France le grand pourfendeur du cannabis. (Il a écrit « La pandémie cannabique » et « Halte au cannabis »)
Un médecin, Monsieur Philippe Vaur, ergothérapeute en psychiatrie, exprimait le désarroi des familles confrontées au problème de la drogue.
Monsieur Holström, ministre plénipotentiaire à l’ambassade de Suède en France nous faisait un état de la situation dans son pays.
Enfin, une personne représentait l’Education Nationale, une dame, chef de bureau de l’Action Sanitaire et Sociale au Ministère de l’Education à laquelle je me suis adressée, en regrettant que l’Education Nationale se prive trop souvent de la voix des associations. Je l’ai informée du fait que il faut faire un vrai parcours du combattant pour tenter d’obtenir un agrément permettant d’entrer dans les établissements publics, qui, le plus souvent est d’ailleurs refusé !et c’est bien dommage !.
Seconde table ronde et seconde question : « Substitution, une fin en soi ou une étape ? »
Deux points de vue se sont opposés et parfois vivement: celui des partisans de la substitution aux opiacés, pour lesquels c’est LA SOLUTION, et d’autres médecins plus nuancés. Un ancien toxicomane, Italien, et devenu éducateur, a témoigné, et un échange entre lui et un éminent médecin très médiatisé chez nous, le docteur William Lowenstein, a été très chaud!
Personnellement, je me pose beaucoup de questions quant au régime de substitution aux opiacés, qui est la réponse française à la lutte contre les drogues et dans le droit fil de « savoir plus pour risquer moins ».
Alors, pourquoi ne pas commencer par le début, c’est à dire par le sevrage au produit ?
Enfin la troisième table ronde, parlant du sevrage, posait la question: « Quels moyens pour une insertion sociale et professionnelle durable ?» et abordait le problème des communautés thérapeutiques. Longuement, un jeune dirigeant, après son père d’une communauté italienne, nous parlait de ses protégés qui s’exprimaient par ailleurs dans un film.
Très belle journée donc, pour laquelle j’ai remercié Madame le député qui en était l’instigatrice en ces termes:
Je suis Sophie Daoût, intervenante en prévention toxicomanie pour l'association "Pour une Jeunesse Sans Drogue" dont le siège est à >>> Fréjus. Notre association fait aussi partie de "Familles de France" qui m'avait donné toute latitude pour m'exprimer en son nom et a pris en charge mon voyage.
Je suis aussi écrivain et si j'ai aujourd'hui cette double casquette, c'est à cause de, ( je ne dis pas "grâce à..), la drogue de mon fils.
Je participais hier au colloque que vous avez organisé à l'Assemblée Nationale, et je tenais à vous féliciter de cette initiative. Les intervenants étaient bien choisis, d'abord pour leurs
compétences en la matière, ensuite pour la clarté de leur exposé. Les expériences très différentes ont permis à des opinions parfois opposées de s'exprimer. Il s'en est suivi des échanges, souvent courtois, et parfois un peu vifs, toujours très intéressants.
Vous avez mené les débats avec beaucoup de finesse et de tact. Je vous en remercie.
J'ai seulement regretté que la salle ne soit pas comble! Comment peut-on ne pas s'intéresser à un tel problème?
Respectueusement vôtre
Sophie Daout, le 19 juin 2009
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Vol.6 - No. 115
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L’USEM (Union nationale des mutuelles étudiantes régionales) vient de réaliser sa sixième enquête nationale sur la santé des étudiants. Mieux connaître leur état de santé, leur accès aux soins et leurs comportements à risque, c’est l’objectif que s’est fixé l’USEM à travers cette enquête réalisée tous les deux ans depuis 1999. Sur les 50 000 étudiants interrogés, plus de
12 000 ont répondu à cette enquête.
Le journal « Le Point » publie les conclusions de l’enquête.
Premier constat fait par l’USEM, 94,8 % des étudiants se déclarent en bonne santé.
Un résultat qui se veut rassurant mais qui ne cache pas certaines difficultés selon la filière d’études et l’avancée dans le cursus universitaire, autrement dit l’âge.
La majorité des étudiants se déclare en bonne santé, selon une étude de l'Union nationale des mutuelles étudiantes régionales (Usem). Pourtant, ils évoquent leur peur de l'avenir et leur stress.
Les littéraires sont deux fois plus inquiets que les scientifiques :
Leur avenir, 16% des étudiants en sciences humaines en ont une vision négative. En lettres et langues, ils sont 18,5%. Seuls 9% des futurs ingénieurs sont dans ce cas. Les premiers, engagés dans des études longues- une licence de psychologie n'offre pas grand-chose, si ce n'est le droit de rester sur les bancs de l'école- ont des perspectives d'emploi très floues. Alors que les formations souvent sélectives, aux débouchés plus sûrs, rassurent peut-être les autres. Plus sereins pour le futur, les aspirants ingénieurs sont aussi moins stressés pendant leurs études. Un peu plus du quart de ces étudiants scientifiques reconnaît mal gérer son stress, tandis que la proportion monte à plus de 40% chez les littéraires.
Les femmes vivent moins bien leurs études que les hommes :
Souffrent-elles plus ou osent-elles plus l'avouer? Les étudiantes se déclarent plus en difficulté que les étudiants. 45% d'entre elles gèrent mal leur stress, contre 23% des hommes. Une femme sur quatre rencontre des problèmes de sommeil, quand moins d'un homme sur cinq l'affirme. Plus grave: près de 10% des étudiantes ont déjà pensé au suicide, pour 7% des étudiants. Mais les étudiantes sont plus nombreuses à avoir renoncé à consulter un médecin que leurs collègues masculins (respectivement 23% et 13%).
Les substances psycho-actives font un tabac chez les étudiants :
L’enquête nous révèle de fortes consommations d’alcool, de tabac et de certaines drogues.
En ce qui concerne l’alcool, substance psycho-active la plus répandue chez les étudiants, 73,7 % déclarent en consommer au moins une fois par mois. Soit une augmentation de 6 % en deux ans. Ils revendiquent souvent l'alcool comme moyen de se défouler, mais tombent parfois dans la dépendance. Huit étudiants sur dix et sept étudiantes sur dix reconnaissent boire occasionnellement. Les hommes sont plus enclins à l'excès. 18% d'entre eux boivent plus de cinq verres lorsqu'ils consomment, contre 8% des femmes.
Le nombre de consommateurs de cannabis a lui aussi augmenté depuis 2007, passant de 12,2 à 20,8 % soit une augmentation de 6,6 %. L’augmentation la plus significative concerne la consommation de poppers. Ce produit qui procure une sensation très courte d’euphorie a vu son nombre de consommateur doublé en deux ans, passant de 2,2 à 4,4 %. c’est la drogue la plus consommée par les étudiants après le cannabis.
Seule la consommation de tabac connaît une légère baisse. La "clope" est le compagnon de route d'un quart des étudiants. D'ailleurs, 15% se déclarent fumeurs quotidiens. Les moins de 21 ans comptent 8,5 cigarettes par jour, leurs aînés de plus de 23 ans, 10,5. Ils étaient 29 % à fumer en 2007 contre 24,5 % en 2009. La mise en place du décret interdisant de fumer dans les lieux publics semble avoir eu une influence sur cette diminution. L’enquête révèle que 32,9 % des étudiants fumeurs déclarent avoir diminuer leur consommation suite à cette loi.
On observe une hausse des comportements à risques depuis 2007 chez les étudiants.
Un problème d’autant plus inquiétant quand on sait que la population étudiante est la moins bien couverte en matière de complémentaire santé.
Comment allons-nous pouvoir les aider ? (*) 50 000 étudiants ont été interrogés, sélectionnés de façon aléatoire par cinq mutuelles étudiantes régionales (MEP, MGEL, Smeba, Smeno, Smerep-10 000 étudiants chacune). 12 070 ont répondu. Leurs réponses ont été traitées par l'institut de sondages CSA.
Sophie Daout, le 26 juin 2009
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Vol.6 - No. 116
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Une fois n’est pas coutume, c’est dans la presse du Québec que je suis allée chercher l’article que je vous livre ce soir. Il est signé Louis Mathieu Gagné, dans le site Internet « Rue Frontenac » et est daté du dimanche 28 juin.
La consommation d’alcool chez les jeunes Québécois inquiète les autorités en santé publique. Près d’un jeune sur deux du primaire a déjà consommé un spiritueux, alors que plus de 80% des ados en 5e secondaire en prennent de façon excessive. Voilà le portrait épidémiologique préoccupant des jeunes Québécois aux études que brosse l’Institut de la santé publique du Québec (INSPQ) à partir de l’ensemble des études réalisées sur leur consommation de substances psychoactives de 2000 à 2006.
La proportion de jeunes du secondaire ayant consommé de l’alcool au moins une fois dans l’année précédente a cependant diminué dans les dernières années. Elle est passée de 71,3% en 2000 à 60,4% en 2006. Idem pour les consommateurs réguliers d’alcool (20% contre 14,5%).
Les Québécois distincts
Les jeunes Québécois de 15 à 24 ans se distinguent de leur congénères canadiens. Non seulement ont-ils commencé à consommer de l’alcool plus tôt (15 ans contre 15,7 ans) en étant initiés par des membres de leur famille, mais ils sont de surcroît plus nombreux à rapporter avoir consommé de l’alcool dans les 12 derniers mois (89,8 % vs 82,9%).
Si les jeunes de sexe féminin consomment généralement moins d’alcool et de cannabis que ceux de sexe masculin, les auteurs observent l’effet inverse dans la consommation d’amphétamines (11,1% contre 7,6 %) et d’ecstasy (7% contre 5%) chez les jeunes du secondaire.
Un lecteur québécois du journal fait un commentaire :
Je laisse à ce lecteur la responsabilité de ses affirmations, mais comme lui, j’éprouve de la colère à voir que les enfants sont exposés à d’aussi grands dangers. C’est ce que je dis et répète dans notre forum dans lequel je me sens bien seule parfois !
Et j’avoue que je regrette vraiment de ne pas vous y croiser, vous qui lisez ces lignes !
Sophie Daout, le 3 juillet 2009
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Vol.6 - No. 117
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Je viens de lire un article dans le journal « Le Figaro », intitulé :
« La drogue tue une personne chaque heure dans l'Union européenne et la prévention doit se concentrer sur les jeunes pour les sensibiliser aux dangers, mais "sans les culpabiliser", a affirmé vendredi le commissaire européen aux Libertés et à la Sécurité Jacques Barrot. "Ne nous leurrons pas, la menace est toujours présente", a-t-il dit au cours de la conférence de presse pour le lancement d'un plan d'action européen sur la drogue.
"Il faut convaincre les familles de ne pas stigmatiser les jeunes, mais d' ouvrir le dialogue, d'informer sur les risques. Il faut jouer cartes sur table", a-t-il insisté.
Jacques Barrot a néanmoins insisté sur la nécessité d'une action répressive "contre le trafic et l'offre". "Tout le problème c'est la demande. C'est elle qu'il faut combattre, mais sans stigmatiser les utilisateurs", a-t-il affirmé. Selon un rapport de l'ONU publié mercredi, la consommation de cannabis et de cocaïne est en recul parmi les jeunes en fin d'études secondaires dans les pays développés, et l'utilisation des drogues de synthèse comme les amphétamines ou l'ecstasy stagne.
Le commissaire Barrot ne se satisfait pas de ces statistiques.
La pub pour l'alcool vient d'être autorisée sur Internet, sauf pour les sites de jeunes (gnagna la grognasse est pas au courant que les jeunes ne vont pas que sur les sites de jeunes, que le forum du Figaro est ouvert aux plus de 14 ans alors que ce journal fait la part belle à l'alcool à chaque fête?).
Bande d'hypocrites! avant de nous taper dessus parce qu'on ne consomme pas la drogue dure, mais locale (donc pas si dure que ça), interdisez la production et la vente d'alcool.
Vous aurez un tel marché parallèle qui va se créer... que le nombre de détentions en prison exploserait!!!
Ah lala !1ère règle en politique, ne jamais fâcher son électorat, surtout s'il a tort!
Heureusement une personne mais une seule a eu la même réaction étonnée et un peu irritée que moi en lisant cette page :
Sophie Daout, le 10 juillet 2009
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Vol.6 - No. 118
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Comment on nous y prépare !
Décidément, on trouve tout et n'importe quoi parmi les applications destinées à l'iPhone. Si certaines servent à trouver une station service, d'autres à trouver un emploi, la dernière en date permet de trouver un produit moins facilement localisable : la marijuana !
En effet, Cannabis - c'est son nom - est un utilitaire affichant les lieux les plus proches pour se procurer de la drogue. Toutefois, il n'est encore nullement question de vous donner l’adresse du dealer le plus proche, mais d'officines légales délivrant ces produits sur ordonnance. Bien entendu, l'application ne vise absolument donc pas à recenser tous les meilleurs "points de vente" pour acheter de l'herbe à la sauvette.
Vendue 2,99 dollars, soit 2,39 euros par l'éditeur Ajnag (l'anagramme de ganja), cette application tranche radicalement avec les autres logiciels disponibles sur l'App Store. Elle liste les commerces, cliniques et médecins autorisés à vendre ces produits pour un usage médical exclusivement et permet donc à ses utilisateurs de localiser les lieux où il est possible d'acheter de la marijuana destinée dans les états des Etats-Unis où sa consommation est autorisée dans le cadre médical. Reste à voir si Apple tolérera bien longtemps cette application qui flirte avec la ligne jaune. Car si l'application recense des centres spécialisés délivrant du cannabis à usage thérapeutique, elle permet également de lister les organisations favorables à une dépénalisation voire à une légalisation du cannabis. Et il n'est pas certain qu'Apple accepte ce prosélytisme bien longtemps.
Si cette application s'occupe principalement du territoire américain, « Cannabis » peut également afficher les "coffee shops" légaux lors d'un voyage à l'étranger. Et dans le cas où la personne n'a pas d'ordonnance, ou habite dans une région où cette drogue est interdite, le logiciel a également une réponse, puisqu'il affiche les associations les plus proches qui militent pour la légaliser.
En revanche, « Cannabis » n'encourage pas l'utilisation illégale de la marijuana, nous dit-on.
L'honneur est sauf !
Voilà donc un exemple de manipulation politique.
Je reviendrai sur ce problème dans ma prochaine chronique.
Sophie Daout, le 24 juillet 2009
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Vol.6 - No. 119
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La semaine dernière, je terminais ainsi ma chronique :
Pourtant aujourd’hui je voudrais vous présenter un autre billet, une sorte de parenthèse estivale, avant, je vous le promets, de reprendre la réflexion que j’ai entamée.
Nous avons, vous le savez, un site Internet et un forum dont je vous donne l’adresse toutes les semaines . Site et forum ont été souhaités par moi et mis en place par l’une de mes amies maintenant, Viviane, qui, à force d’y travailler, a acquis sur le tas, des notions d’informatique. Je suis la principale animatrice du forum, et c’est parfois lourd à porter, voilà pourquoi je vous engage si souvent à venir nous y rendre visite et à vous y exprimer.
Il y a un mois, j’ai reçu une lettre, je vous la restitue intégralement : Pourrais je vous faire une remarque
Je la trouve vieux jeux et trop soft
Voici ce que je dirais : l’alcool, les cigarettes et le shit, c’est nul, c’est pour les looser’s et vous autres jeunes, vous avez autre chose à faire que ces bêtises,
vous pouvez essayer oui, juste une fois, et vous verrez que c’est nul
Jeunes : Pour mieux sociabiliser, mieux que l alcool qui est une drogue dure, encore plus dure que le haschich, discutez avec vos voisins, vos parents
si ce n’est pas possible, alors conseillez leur une thérapie de couple, ou bien des livres développant l aisance relationnelle, lutter contre la peste émotionnelle et les principes chrétiens sacro saints trop conservateurs est aussi important.
voici jeunes ce que vous pourriez faire de mieux avec le même temps et argent :
« Eh bien G., je trouve que vous avez raison. Notre site aurait besoin d'être un peu dépoussiéré et revigoré par le regard d'un jeune comme vous!
Je m'appelle Sophie Daoût et je suis l'intervenante pour notre association, et je dis aux jeunes à peu près la même chose que vous, mais en moins direct, la drogue, c'est nul, pas parce que c'est interdit, mais parce que ça ne vous rend pas intelligent, que cela vous fait perdre votre temps et que vous avez beaucoup mieux à faire.
En revanche, ce qui me dérange dans vos propos c'est la comparaison entre les produits: " mieux que l alcool qui est une drogue dure, encore plus dure que le haschich". Moi je n'ai pas envie d'entrer dans ce distinguo, la drogue, toutes les drogues sont nulles y compris l'alcool bien entendu!
Une autre de vos phrases me pose aussi problème: " lutter contre la peste émotionnelle et les principes chrétiens sacro saints trop conservateurs est aussi important".....
Si je suis d'accord avec vous sur le fond, je trouve inutile d'y ajouter des jugements moraux.
Voilà G. , mon point de vue et puisque vous avez mon adresse, n'hésitez pas à me donner des conseils dont je ferai part.
Mon correspondant a eu la gentillesse de me répondre : Oui vous avez raison, toutes les drogues sont nulles, et heureusement qu’elles sont taxées,
mais mieux que cela, ce qu’il manque à nombre de personnes qui consomment des alcools forts, c’est une raison de vivre, un projet de vie motivant, alors pour moi la priorité c’est ceci : Motiver les personnes qui en ont besoin, aide et écoute sociale, éducation depuis le plus jeune âge à ne pas bourrer le crâne, mais à prioriser ses actions en fonction de ses propres ressentis et besoins, sans jugement et sans rompre le dialogue avec sa famille dans la mesure du possible.
si vous souhaitez que l’on s appelle (rapidement), n’hésitez pas.
J’ai moi aussi continué la discussion et expliqué que si je suis contre le fait d’envoyer les fumeurs de joints en prison, je suis contre la légalisation du cannabis.
Mais j’ai surtout saisi l’occasion pour demander à G. de nous aider à « rajeunir » notre site.
Voici sa réponse : Voici qq conseils que je peux vous donner rapidement : Reprendre le contenu de votre site S inspirer de l existant et bonnes pratiques (ex ce site que je trouve bien fait : schools.rainforestsos.org, réorganiser le contenu de manière structurée et en respectant une charte graphique ergonomique, moderne et esthétique (services d’un graphiste stagiaire ou étudiant école de graphisme (couleur de ‘tête’ & homogénéité d ensemble), utiliser un outil de développement rapide CMS (content management system) style joomla.fr/ ou encore plus simple www.wordpress-fr.net/wordpress/presentation
Une fois hébergé, le site pourra être aisément mis à jour comme un blog (wordpress est une sorte de super blog)
Si vous faisiez un dessin sur papier, que vous m envoyez la photo, je pourrais vous donner mon avis si vous le voulez bien
Attention, le dév d un site pro nécessite une organisation projet avec plusieurs personnes par type de compétence, ce sera dur de tt faire pour une personne !
Et vous, peut-être sauriez-vous m’aider ?
Sophie Daout, le 31 juillet 2009
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Vol.6 - No. 120
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Réputée pour être l'Etat le plus libéral d'Amérique, la Californie autorise l'usage et la détention de marijuana à des fins médicales depuis l'approbation de la Proposition 215 par le corps électoral en 1996.
Le législateur fédéral a adopté une législation supplémentaire précisant et clarifiant les principales lignes directrices du texte californien. Ces règles exposent sans équivoque que la culture de la marijuana n'est légale que lorsque celle-ci est utilisée à des fins thérapeutiques, et détaillent par souci de clarté les conditions dans lesquelles elle peut être transportée, cultivée, détenue et utilisée.
Le procureur général a également ressenti le besoin de clarifier quelles étaient les obligations à la charge des médecins en l'espèce. Supervisés par la Commission médicale de Californie, les médecins doivent se conformer aux normes médicales en vigueur ou bien faire appel à la Commission médicale pour engager des poursuites disciplinaires. Ces recommandations imposent au corps médical une connaissance et un examen précis du patient en amont afin de dégager un protocole de traitement et veiller ensuite à un suivi à travers l'examen des effets secondaires, l'efficacité du traitement, ainsi que la programmation des consultations médicales. Le département de la santé publique de Californie possède un logiciel répertoriant l'enregistrement volontaire des patients et de leurs principaux fournisseurs de soins par le biais d'un système de carte d'identité.
Le guide relève les discordances concernant l'usage de la marijuana entre les lois fédérales et celles de l'Etat. Le Congrès a ordonné que les États restent libres dans la réglementation du contrôle des substances. Prenant acte des recommandations du Congrès, la Californie n'a pas légalisé la marijuana médicale, mais a choisi de ne pas punir ces délits lorsqu'elle est assimilée à un médicalement nécessaire.
On estime actuellement à 200 000, le nombre de personnes qui jouissent des droits offerts par la loi de la Californie pour cultiver et/ou consommer de la marijuana afin de traiter des maladies graves comme le cancer et le sida. Les associations qui soutiennent les droits de ces patients sont satisfaites de la politique de Brown, de même que nombreux fonctionnaires chargés de sa mise en oeuvre.
Dans cet état sinistré, l’idée de légaliser et de taxer le cannabis médical est apparue lumineuse puisqu’elle permettrait de faire entrer 1,4 milliard de dollars dans les caisses de l’Etat. ( 1 milliard grâce à la nouvelle taxe et 400 millions de TVA. Les experts prévoient également que cette mesure entraînerait une baisse de consommation d'alcool et de cigarettes par effet de substitution.
Cette proposition prévoit de ne pas taxer la production personnelle (jusqu'à dix pieds de cannabis) ou à des fins médicales, mais seulement la vente pour usage récréatif à des adultes de plus de 21 ans.
Pour Dale Gieringer, de Norml :
Selon un récent sondage, 56% des Californiens soutiendraient la mesure. Si bien qu'au mois de mai, le gouverneur Schwarzenegger, qui se dit personnellement opposé à la légalisation, avait envisagé d'ouvrir le débat :
Un vote est intervenu le mardi 21 juillet à Oakland, en Californie, qui est devenue la première ville des Etats-Unis à instaurer une taxe sur le cannabis thérapeutique. Les habitants ont voté à 80% en faveur du nouvel impôt, qui taxera les revenus des quatre dispensaires de cannabis thérapeutique à hauteur de 1,8%, rapporte CNN.
Des étudiants ont fêté la nouvelle en roulant de grandes cigarettes de cannabis à l'université d'Oaksterdam, où sont dispensés des cours sur l'industrie du cannabis thérapeutique.
Je vous prédis que dans les mois prochains, les partisans de la légalisation du cannabis vont revenir à la charge. Se servant de ce qu’ils considèrent comme une avancée, la légalisation et la taxation du cannabis thérapeutique, ils sortiront complètement du cadre médical en soulignant une contradiction entre le fait que le cannabis est légal quand il est prescrit par un médecin et illégal dans tous les autres cas.
Et ils enfourcheront ce nouveau cheval de bataille !.
Et ce qui me révolte le plus, c’est que la bataille de la légalisation du cannabis sera faite au nom du respect des libertés individuelles !!!
Sophie Daout, le 7 août 2009
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