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Quand la drogue n'est plus un jeu

La drogue, si on en parlait

La drogue, si on en parlait!

L’adolescence est une période particulière d’exploration et d’expérimentation de soi même et du monde extérieur. C’est aussi une période de recherche de sa propre identité.

Cette quête identitaire se déroule parfois dans un climat de «heurts» dont la prise de risques est l’un des aspects caractéristiques. Certains de ces risques touchent la santé; et le recours à la consommation de drogues tend à devenir l’un des plus fréquents.

La plupart des adolescents font l’expérience du tabac, de l’alcool et d’autres substances avant la fin de leurs études secondaires. Heureusement, à l’exception peut-être de la nicotine, la plus grande partie de la consommation de drogues n’aboutit pas à la toxicomanie, et la plupart des adolescentes ne souffriront pas de dommages importants à la suite de cette expérimentation. 

Certains, cependant, tomberont dans la toxicomanie. Pour trouver une solution efficace aux dangers reliés aux drogues, il faut fournir une information honnête, et aider les adolescents à prendre des décisions averties.

Quant à nous, pour apprivoiser l’art d’être parent, nous avons besoin de comprendre pourquoi ils font usage de drogues et savoir quels facteurs les prédisposent à la toxicomanie ou les en protégent.

Un policier-éducateur de Montréal avait utilisé le terme crialogue quand il parlait de la communication existante dans certaines familles. 
(P.36 livre Si votre enfant se droguait)

Savoir et comprendre pour prévenir la toxicomanie chez nos jeunes

Le phénomène de la consommation de drogues par les jeunes préoccupe les parents. Les uns se disent : «Heureusement, pas mon enfant!», D’autres «On ne sait jamais…», Certains, enfin, savent que leur jeune fume du pot, prend de l’alcool… et se demandent «Comment réagir? Que faire?»

D’abord, Savoir de quoi on parle! Tout produit absorbé par l’organisme qui en modifie l’humeur et le comportement est une drogue.

Certaines drogues, comme l’alcool, certains médicaments, calment. D’autres, comme la cocaïne, excitent; certaines, comme la marijuana, les hallucinogènes, modifient les perceptions.

Parmi les drogues illicites, le cannabis et ses dérivés (haschich, huile de haschich) gardent la faveur des jeunes consommateurs. Et depuis quelques années, la cocaïne et ses dérivés (crack, free-base…) ont pris de la popularité.

Personnellement, je connais la terreur qu’un parent peut ressentir à la pensée que son enfant est peut-être victime d’une surdose ou d’un accident relié à la drogue.

 Lee

 

Intervention et asolescence

INTERVENTION ET ADOLESCENCE

Un des principes guidant le travail des intervenants auprès des personnes vivant un problème de toxicomanie est : E=PIC

Ainsi, l’effet d’un psychotrope ou l’expérience vécue (E) est déterminé par l’interaction des trois facteurs suivants : 

(P) Les propriétés de la substance «la quantité, la pureté de la drogue, la fréquence de consommation, la tolérance au produit, le mode d’administration (ingéré, fumé, injecté) la combinaison avec d’autres produits, etc.»

(I) les caractéristiques personnelles de l’individu «son état de santé physique ou psychologique, sa taille, le sexe, le poids, l’état d’esprit, les expériences passées, etc.»

(C) le contexte dans lequel il évolue «le lieu, l’ambiance, l’entourage, le moment de la journée, etc.). Puisque chaque individu est différent. Notre corps, notre état mental, le produit consommé et le contexte influencent l’expérience de consommation. C’est ce qu’on appelle la loi de l’effet (E=PIC)


L’adolescent consommateur abusif n’est pas considéré toxicomane, on le qualifie plutôt de jeune consommateur à risque.

Le problème majeur dans une intervention auprès d’un adolescent se situe surtout au niveau de la motivation à suivre un traitement car celle-ci n’apparaît généralement qu’à partir du moment où le poids des problèmes causés par la consommation devient plus lourd que le plaisir qu’elle procure. 

Au début, l’adolescent est plus souvent en contact avec la dimension "plaisir" qu’avec les problèmes vécus. La pression des pairs, la certitude d’avoir le contrôle sur sa consommation, et le besoin de faire des expériences par des agissements qui vont à l’encontre de l’autorité parentale rendront sa motivation d’autant plus fragile.

Lorsqu’il s’agit d’intervenir, les parents et l’intervenant seront des partenaires précieux. Ns devons travailler sur de petits changements au niveau des habitudes de consommation. Puis, les renforcer. Il est ainsi important que l’adolescent constate des succès rapides sur des petits points. Il lui sera plus facile de maintenir son engagement, ceci favorisant la suite des interventions.
 

* Source : Info-toxico-04, 
Domrémy Mauricie, avril '92, Vol.4,no 1, p.1-2.
Rédaction : Jean-Yves Cloutier, intervenant en toxicomanie  CENTRE L'ÉTAPE (1998)

 
 
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